• Les îles sont des terrains propices pour l’autonomie énergétique, à base d’énergies renouvelables et de lutte contre le gaspillage. Mais ce progrès est bloqué par la mainmise d’EDF sur le réseau français, monopole accentué par le projet de loi sur la transition énergétique. Récit de la lutte de l’île de Sein, en Bretagne, où une poignée de « doux rêveurs » défie le géant de l’électricité..


    Le projet de loi sur la transition énergétique arrive sur les bancs de l’Assemblée le 1er octobre. Sur le papier, tout y est : réduction des émissions de gaz à effet de serre, économies d’énergie, baisse de la part du nucléaire. Pourtant, entre les lignes, comme Reporterre l’avait déjà expliqué, le texte laisse le pouvoir à EDF, tant dans le contrôle des réseaux (et des prix), qu’en aval dans la mise en œuvre des mesures.

    Mais sur le terrain et jusque dans l’hémicycle, des collectifs de citoyens tentent d’attaquer ce monopole. C’est le cas de l’île bretonne de Sein, où une poignée de « doux rêveurs » défie EDF.

    L’île de Sein, petit bout de terre au large du Finistère, balayé par les vents et les marées. Idéal pour produire de l’énergie ! Pourtant, comme les autres zones non interconnectées (ZNI), c’est-à-dire non reliées au réseau national d’électricité, elle dépend entièrement du fioul pour se chauffer, s’éclairer ou désaliniser l’eau.

    Une ressource fossile, polluante et qui génère d’importants coûts de production. Absurde. La société Île de Sein Énergie (IDSE) entend donc proposer une transition énergétique radicale. Avec un objectif aussi simple qu’ambitieux : passer au 100 % renouvelable.


    - Carte de l’île -

    Un projet citoyen

    À la tête de cette entreprise, un quadragénaire aux bouclettes argentées, Patrick Saultier. Entrepreneur, ingénieur et élu local. Trois casquettes pour un même combat : promouvoir des projets participatifs dans les énergies renouvelables. Un Breton têtu, originaire de l’Ille-et-Vilaine, qui s’est pris d’affection et d’enthousiasme pour le projet de l’île de Sein.

    « En 2011, j’apprends que le premier adjoint de l’île veut mettre du renouvelable, mais qu’il ne sait pas comment faire », raconte Patrick Saultier. Ça tombe bien, lui s’y connaît. En tant que conseiller municipal de Plélan-le-Grand (35), il a initié un projet similaire.

    En 2003, une douzaine d’habitants décide de créer une société locale, Brocéliande Énergies Locales, pour implanter des éoliennes sur la commune. Ils sont rapidement rejoints par d’autres citoyens, qui mettent la main à la poche et investissent dans la coopérative.

    Plus de dix ans plus tard, les résultats parlent d’eux-mêmes : les six machines installées couvrent la totalité des besoins en électricité des 3500 habitants. La commune est donc théoriquement autonome. Dans les faits, il faut toujours passer par EDF pour avoir accès au réseau électrique.

    Un projet plein de bon sens

    Retour sur les plages sénanes. Il y a trois ans, Patrick Saultier débarque sur l’île, avec un message simple : « EDF ne veut pas vous installer des éoliennes ? Faites-le vous-mêmes ! » Son enthousiasme et son assurance séduisent. Il propose une approche globale de la problématique énergétique. « Ce n’est pas seulement une question de fioul versus l’éolien, explique-t-il. Il s’agit aussi de réduire la consommation, et d’apporter la meilleure solution pour chaque besoin. » Pourquoi chauffer l’eau avec de l’électricité quand la géothermie suffit ?

    L’île consomme actuellement 420 000 litres de fioul chaque année. Coût de production : 45 centimes par kWh. Un montant bien supérieur au prix de revente, qui s’élève à 5 centimes le kWh. La différence, estimée à plus de 400 000 € par an, est payée par le contribuable, via la fameuse CSPE (contribution au service public de l’électricité).

    Et 400 000 €, c’est exactement ce que demande les associés d’IDSE pour monter leur projet. « Plutôt que de gaspiller les deniers publics dans les énergies carbonées, nous proposons de les confier à une société locale pour mettre en place un projet écologique et citoyen, dit Patrick Saultier. Le problème, c’est qu’EDF ne veut pas. »


    - Près de 34 % de la CSPE permet de financer le surcoût de l’énergie dans les ZNI (source : Commission de régulation de l’énergie) -

    David contre Goliath

    L’arrivée de l’ingénieux entrepreneur galvanise les habitants de l’île. Ils préparent le projet, créent une société, cherchent des soutiens... en secret, pour ne pas attirer l’attention du géant électrique. Puis au bout d’un an, EDF est mis au courant, et les difficultés commencent.

    Le maire, d’abord soutien du projet, devient opposant. Certains habitants, amers, soupçonnent des pressions : la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) aurait ainsi reçu, après demande de la mairie de Sein, 25 000 € de subventions, de la part d’EDF.

    Et d’autres, dans les rues, on commence à murmurer, à douter. Mais qui est ce Patrick Saultier, « un gars pas d’ici », à la fois consultant et directeur général d’IDSE ?

    EDF dépêche sur place plusieurs responsables, et pond un contre-projet. La centaine de Sénans se déchire. Méfiance, disputes. Lors des élections municipales, les conseillers trop engagés avec IDSE ne sont pas réélus.

    - Projet IDSE :
    . Installation d’éoliennes, d’hydroliennes, de panneaux photovoltaïques pour couvrir 100 % des besoins de l’île.
    . Maintien du fioul pour les cas d’urgence.
    . Rénovation des logements (isolation), géothermie.
    . Mise en place d’un réseau intelligent (avec des heures creuses lorsqu’il y a plus de vent et de courant).
    . Gouvernance locale

    - Projet EDF :
    . Installation progressive de deux éoliennes pour couvrir 40 à 50 % des besoins de l’île.
    . Maintien de l’alimentation au fioul en parallèle.
    . Rénovation de logements pour améliorer l’efficacité énergétique.
    . Travail en lien avec la mairie.

    « On nous prend pour des grands rêveurs, dit Patrick Saultier. Face à EDF, on ne peut rien faire. » Pourtant, officiellement, EDF n’a rien contre le projet : « Nous ne sommes pas opposés à l’initiative en tant que telle, car nous n’avons reçu aucune demande ni aucun dossier détaillé », explique à Reporterre Nadège Hariti, l’attachée de presse au siège parisien de la compagnie.

    En tant que tel, ce que propose IDSE est inacceptable pour l’entreprise. Car l’idée va bien plus loin que construire une ou deux éoliennes et signer un contrat de rachat. Les citoyens réclament la maîtrise du réseau, pour pouvoir être vraiment indépendants.

    « Nous voulons bénéficier d’une sorte de régie locale », précise Patrick Saultier. Or depuis les années 1950, de telles concessions sont devenues rarissimes, voire impossibles. « EDF gère 95 % du réseau, tout est entre ses mains. »


    - Les groupes électrogènes de Sein servent principalement à alimenter le phare. (mairie de Sein) -

    Alors pour freiner ces velléités d’indépendance, EDF assène : « 100 % de renouvelable, c’est irréalisable. » Risque de coupures d’électricité, réglementation trop stricte (qui interdit plus de 30 % de renouvelable dans le mix énergétiques d’une ZNI). Les arguments ne manquent pas. Cependant, d’autres îles, comme celle de El Hierro dans les Canaries, ont montré que l’autonomie énergétique n’était pas qu’un doux rêve.

    Remettre en cause un monopole

    Au-delà des craintes de coupures du courant et des freins réglementaires, EDF n’a sans doute pas intérêt à voir les ZNI sortir de son giron. La Corse, les départements d’Outre-Mer représentent, via la CSPE, une manne financière de plusieurs milliards d’euros pour l’entreprise (près 5 milliards d’euros en 2013).

    Depuis son instauration en 2003, cette taxe vise à rétribuer EDF pour sa mission de service public. Souvent pointée comme un impôt déguisé en faveur des énergies renouvelables, plus d’un tiers de la CSPE finance en fait le surcoût de l’électricité dans les îles. Pas question de se passer de ce revenu confortable.

    EDF veut garder la main sur la production et la distribution de l’électricité. Les îles, quoiqu’isolées, constituent des laboratoires pour expérimenter des alternatives. Et si ça marchait ? « Les outre-mer sont des terrains exceptionnels pour expérimenter de nouvelles solutions d’énergie, dit Alain Gioda, chercheur en hydrosciences. C’est sur le terrain, au niveau local, que les actions pour une transition énergétique seront le plus efficaces. »

    Travailler ensemble

    Malgré les obstacles, Alain Gioda reste optimiste. Le chercheur a suivi de très près le processus d’autonomie à El Hierro. « Au-delà des problèmes de personnes, il y a de bonnes raisons pour que ça marche à Sein. » Parce que les habitants, depuis le classement de leur île comme réserve de la biosphère, ont acquis une conscience écologique aiguë.

    Parce que le projet IDSE jouit de soutiens politiques et médiatiques. Parce que d’autres départements d’Outre-Mer, de la Réunion à la Guadeloupe, tentent aussi de tourner la page du pétrole.

    « C’est un combat long, qui a pris plus de dix ans à El Hierro », rappelle Alain Gioda. Pour lui, l’essentiel est que les parties s’entendent. « EDF et IDSE ne doivent pas se voir comme des adversaires, mais comme des partenaires. » Mais comment travailler ensemble quand le rapport de force semble aussi déséquilibré ?


    - El Hierro -

    Un espoir : la loi de transition énergétique

    Depuis quelques temps, Patrick Saultier délaisse les plages de galets pour les couloirs du Palais Bourbon. Il veut faire entendre sa cause dans l’hémicycle. Les débats sur la transition énergétique sont l’occasion rêvée.

    « Nous demandons qu’une autre structure qu’EDF puisse assurer le service public de l’électricité pour les ZNI de moins de 100 000 habitants. » Son souhait n’est pas complètement utopique : à Mayotte, le service est assuré par une société anonyme d’économie mixte (EDM), détenue par le Conseil général, la filiale locale d’EDF et une entreprise privée.

    Avec le soutien de parlementaires comme la députée PS Annick Le Loc’h, il espère faire adopter un amendement. « Pour l’instant, tout est entre les mains d’EDF et ça nous bloque », plaide Patrick Saultier.

    D’ailleurs, un rapport paru mi-septembre pointe « l’inadaptation du modèle énergétique actuel » dans les DOM-TOM. Rédigé par Erika Bareigt (PS) et Daniel Fasquelle (UMP), il préconise d’augmenter sensiblement la part des énergies renouvelables, afin de sortir les îles de la dépendance au pétrole (qui représente plus de 80 % de l’énergie produite en moyenne).

    « On peut faire différemment, et moins cher, dit le directeur d’IDSE. Je dis simplement aux parlementaires : laissez-nous faire une expérimentation, nous n’avons rien à y perdre. » Et tellement à y gagner.


    - Falaises de Fécamp, avec leurs éoliennes.


    Source : Lorène Lavocat pour Reporterre

    Photos :
    . Chapô : L’Île de Sein, au large du Finistère (Wikimedia commons / CC BY-SA 3.0)
    . Carte : Wikipedia
    . Bateau : Wikimedia commons (CC BY-SA 2.5)
    . El Hierro : Wikimedia commons (CC BY-SA 3.0 / Erik Streb)
    . Fécamp : Wikipedia (CC BY-SA 3.0 / Daniel*D)

    Lire aussi : El Hierro, l’île autonome en énergie qui montre l’exemple


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  • Accompagné pour l'occasion de Nicolas Quemener, Pierre Stephan, Pierrick...

    Accompagné pour l'occasion de Nicolas Quemener, Pierre Stephan, Pierrick Tardivel et Jean-Marc Illien, Ronan Le Bars se produira jeudi au Vauban.. Photo d'archives Le Télégramme

     

    Ronan Le Bars est l'un des musiciens bretons les plus reconnus à travers le monde, réputé pour sa virtuosité au uilleann pipe (cornemuse irlandaise), à la cornemuse écossaise et au low whistle. Très vite remarqué dans le milieu artistique dès les années 80, il a participé, dès le début des années 90, aux grandes formations bretonnes dont « L'Héritage des Celtes » avec Dan Ar Braz et « Celtic Procession » avec Jacques Pellen. Il a travaillé avec les grands artistes bretons comme Didier Squiban, les frères Boclé ou Alan Stivell.

    Premier album sous son nom en 2012



    Musicien recherché, il a participé également aux albums de Deep Forest, Johnny Hallyday, Claude Nougaro, Yann Tiersen, Stephan Eicher, Isabelle Boulay, Renaud, Gabriel Yacoub, O'Stravaganza... En 2012, il a été de la nouvelle aventure de Dan Ar Braz, « Celebration », mais aussi sur scène avec le groupe rock Red Cardell. Cette année-là, il a décidé de se produire sous son nom avec quatre musiciens de renom, souhaitant explorer de nouveaux horizons de la musique bretonne, d'autres cultures du monde ainsi que ses propres compositions avec son instrument de prédilection. Son dernier album, « Lammdour », sorti en août 2013 chez Keltia Musique, a suscité des critiques positives unanimes. Les prestations 2014 au cours des Nuits de la Bretagne à Paris-Bercy, au Zénith de Nantes ainsi que le succès du concert au Celtic Connections à Glasgow ne font que confirmer l'engouement actuel pour cet artiste hors pair. Ronan Le Bars sera jeudi sur la scène du Vauban. Pour l'occasion, il sera accompagné de Nicolas Quemener (guitare, chant), Pierre Stephan (violon), Pierrick Tardivel (contrebasse) et Jean-Marc Illien (claviers). La première partie sera assurée par le duo Calum Steward & Heikki Bourgault, musiciens virtuoses reconnus. Chacun se nourrit de son pays respectif, l'Écosse et la Bretagne. Une musique inédite.

    Pratique
    Concert jeudi, à partir de 20 h 30, au Vauban. Tarif : 17 € sur place. Tél. 02.98.46.06.88.


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  • Song of the Sea / Le Chant de la Mer 

    Première bande annonce / teaser pour le long-métrage d'animation "Le Chant de la Mer" de Tomm Moore (studio Cartoon Saloon). Sortie en salles le 10 décembre.


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  • Ce soir, le café la Charrue célébrera son premier anniversaire. Tout le monde est convié à un fest-noz un peu décalé.

    Ce soir, le café la Charrue célébrera son premier anniversaire. Tout le monde est convié à un fest-noz un peu décalé. |

    Wissem AGUIR.


    Le bar culturel et militant de la rue de Couëré fête un an d'ouverture ce soir. L'occasion, pour le café de revenir sur douze mois de joies plus que de « peines ». Et d'aborder l'avenir avec entrain et ambition.

    Portrait

    An Arar. C'est mon petit nom. Il signifie « la charrue » en breton. Une origine que je tiens de mon « père », Jonathan Guillaume. Il était professeur de breton dans une autre vie. Mais ça, c'était avant moi. Aujourd'hui, le plus clair de son temps, il le passe derrière mon comptoir. « Je cherchais un nom en adéquation avec Châteaubriant, où je me suis installé, car je viens de Nantes, dévoile Jonathan Guillaume. La charrue correspond à la fois au monde agricole et à l'univers ouvrier, ce qui symbolise bien Châteaubriant. »

    Au-dessus des bières, des papiers aux couleurs bigarrés sont accrochés pêle-mêle. Un tract « Bretagne antifasciste », les mots « J'aime la Bretagne » dessinés au feutre par un enfant, un flyer rose arborant le slogan « Les femmes ne sont pas des objets » : oui, j'annonce la couleur, je suis un café militant ! « Mais je donne à ce mot un sens plus large, nuance le maître des lieux. Je veux faire de ce café un lieu de diffusion culturelle, où le débat est possible. »

    Raison pour laquelle j'arbore l'autocollant bleu « Oui à l'aéroport », juste à côté de son ennemi juré jaune et rouge. C'est un client qui me l'a donné pour taquiner gentiment le patron, ancien membre de la coordination des anti-aéroport. « Un passé dont je ne me suis jamais caché, assume-t-il. Mais la Charrue n'est pas un café anti-aéroport. Contribuer à enrichir la vie culturelle castelbriantaise, c'est cela, pour moi, être militant. »

    « Promouvoir des artistes locaux »

    Voyez plutôt : je propose à mes clients des produits frais et locaux, comme ces fromages achetés à des producteurs de Vay ou Rougé ou le pain préparé par un paysan boulanger de Soulvache. Et la bière qui coule de mes tireuses est brassée à Jans ! « Je souhaite être reconnu à part entière comme un acteur économique du territoire », revendique le patron.

    Côté scène, je braque les projecteurs sur les groupes et artistes locaux. Les Génisses dans l'maïs (Soudan-Issé), Pur Pulse (Châteaubriant) et Annie Lam (Moisdon-la-Rivière) sont venus jouer dans mes murs. « Promouvoir les artistes locaux, c'est aussi militer. Pour rendre le pays de Châteaubriant plus vivant et attractif pour les jeunes et les inciter à s'installer ici. »

    Le traumatisme de février

    Bar éclectique, j'ai aussi accueilli une réunion publique sur l'installation de jeunes agriculteurs bio, une autre sur les habitats écologiques, la projection d'un documentaire sur les enfants pauvres de Dublin...

    Un an, ça passe vite. J'en ai vu défiler des gens, devant mon zinc ou mes fenêtres. Une allée pavée bien agréable, cette rue de Couëré. Seules les voitures qui circulent m'empêchent d'en profiter pleinement.

    Surtout depuis cette nuit traumatisante de février... Un incident anodin (une voiture qui passe trop près d'un client attablé en terrasse) avait dégénéré en bagarre. Pendant un mois, mes portes sont restées closes. « L'image du café en a souffert, se désole le tenancier. Et les mois qui ont suivi la fermeture administrative, mon chiffre d'affaires a baissé de moitié. » La machine s'est relancée en septembre. Et beaucoup de gens continuent de me dire qu'ils n'auraient jamais pensé trouver un café comme le mien à Châteaubriant.

    Le programme de l'année m'incite, lui aussi, à voir la chopine à moitié pleine. En novembre, et pour la première fois, je vais participer au festival nantais Cultures Bar-Bars. Et mon carnet de bal est bien rempli : le groupe nantais Label Blonde (dont deux membres vivent à Châteaubriant), Gweltan, un DJ de Soudan, le groupe rennais Sapin, une soirée de projections de films amateurs avec Neness prod de Guémené-Penfao... Et ce soir, je vous invite à fêter mon anniversaire et à venir danser chez moi.

    Ce samedi, à 21 h, à la Charrue, rue de Couëré, soirée anniversaire avec un concert fest-noz animé par Beat Bouet Trio, mélange détonnant d'accordéon, d'human beat box et de chansons traditionnelles à la sauce ragga-hip-hop.

     

    Ce soir, le café la Charrue célébrera son premier anniversaire. Tout le monde est convié à un fest-noz un peu décalé. |


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