• Alan Stivell.

    Alan Stivell vient d'écrire aux députés. L'objet de ce courrier : la réunification de la Bretagne avec le retour de la Loire-Atlantique. « Mes réflexions sont le fruit de soixante ans d'expérience. Raison de plus pour en tenir compte. D'autant que les milliers de gens qui viennent m'entendre en concerts et en festivals dans le monde ne me trouvent pas gâteux », commence par prévenir Stivell, avec un brin d'humour. Et s'il défend la Bretagne historique, celle à cinq départements, il explique pourquoi : « Comment un(e) Sarthois(e), ou même un(e) Mayennais(e), donnerait la place indispensable à la langue bretonne et quelle histoire de Bretagne serait enseignée ? Économiquement, la Bretagne à cinq aurait un souffle d'optimisme, de dynamisme, de motivation. Nous dépasserions certainement le Pays de Galles. Et, vous pouvez être certains que la Bretagne à cinq ne couperait, pas plus qu'aujourd'hui, les ponts avec Laval ou Angers (!) » Il met aussi en avant ce qui fait, à ses yeux, l'essence de la Bretagne : « Elle pas une simple région comme la Champagne ou l'Orléanais, encore moins un bassin d'emploi, mais une nationalité sans État, comme la Corse et le Pays basque. On ne se permet pas comme ça d'en modifier les contours, encore moins de la faire disparaître. » Allusion à l'idée d'une fusion entre la Bretagne et les Pays de la Loire brandie surtout dans les Pays de la Loire.


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    Présentation du numéro hors-série de Bretagne magazine,

    "L'empreinte des Celtes", mars 2014.

    Extraits de l'interview d'Alan Stivell sur ses sources d'inspiration dans sa musique


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  • Mardi soir, le son de la toute nouvelle harpe d'Alan Stivell a envoûté le théâtre Mac-Nab, à Vierzon. Le public a découvert avec bonheur des morceaux inédits présentés lors de cette première date de la nouvelle tournée du barde celtique. Toujours en recherche de nouvelles sonorités, l'artiste était entouré d'une formation renouvelée pour un concert entre tradition et musique électro, qui a débuté par des chants traditionnels irlandais et s'est poursuivi avec les morceaux les plus emblématiques d'Alan Stivell, devenus des hymnes bretons comme Brittany (c'est la mer qui nous réunit (...) un peu gaulois, très gallois sans doute européen...) ou encore Tri Martolod.

      
      

    (concert alan stivell mac-nab vierzon - petrea)

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  • Cyril Pujol, étudiant en master 1 ingénierie mécanique à l'université de Rennes 1 avec Alan Stivell. 
    Cyril Pujol, étudiant en master 1 ingénierie mécanique à l'université de Rennes 1 avec Alan Stivell. | Ouest-France

    Le pôle mécanique et de technologie du campus universitaire de Beaulieu à Rennes a élaboré les leviers pour accorder l'instrument et changer de tonalité.

    « Ce qui m'intéresse, c'est l'innovation, la recherche. » Des harpes, Alan Stivell en a déjà imaginé une vingtaine depuis le début de sa carrière. Il a été dans les premiers à introduire la harpe dans l'univers du rock. « Une harpe traditionnelle amplifiée ne pose pas de problème quand le son n'est pas trop fort. En revanche, entouré de guitares, d'une batterie, il est nécessaire de faire évoluer l'instrument », explique-t-il.

    Un prototype

    À chaque fois, c'est un prototype, une harpe expérimentale, que le multi-instrumentiste breton fait réaliser sur mesure par un luthier qui suit ses dessins à la lettre. La dernière en date est inspirée des harpes paraguayennes d'Amérique latine avec, contrairement à la harpe traditionnelle celtique, des cordes centrales. « Le cahier des charges s'affine d'un prototype à l'autre. Là, j'arrive à une harpe plus légère, moins encombrante, idéale pour les déplacements. »

    C'est un luthier spécialisé dans les guitares électriques qui s'est penché sur la fabrication de cette harpe qui serait un peu « l'enfant d'une harpe et d'une guitare électrique ». Seul problème : concevoir les 34 leviers qui appuient sur les cordes, et permettent de changer de tonalité et d'accorder la harpe, « des leviers efficaces, justes, pour gagner en rapidité. C'est aussi une harpe qui se désaccorde beaucoup moins ».

    Alan Stivell s'est d'abord tourné vers l'école des Beaux-arts, qui s'est rapprochée du pôle mécanique et de technologie de l'université de Rennes 1 qui fabrique des pièces pour la recherche et conçoit des systèmes innovants.

    Cyril Pujol, étudiant en master 1 ingénierie mécanique, épaulé par des techniciens de l'atelier, s'est penché sur l'instrument. Guitariste, il s'est fait expliquer par le luthier le fonctionnement de la harpe pour travailler l'ergonomie, la souplesse, l'esthétique. Choix des matériaux, élaboration des plans, fabrication assistée par ordinateur, essais, réglage, « on a tout harmonisé en termes de poids et de rendu. Et ce qui m'a plu, c'est la finalité. »

    En effet, Alan Stivell doit attaquer les répétitions avec sa nouvelle harpe ces jours-ci, avant une résidence à l'Ubu à Rennes les 3, 4 et 5 février et une tournée qui démarre à Vierzon le 11. Restera ensuite, une nouvelle étape, la mise au point du pilotage électronique des leviers. « Un rêve d'enfant ! », confie Alan Stivell.

     

    Agnès LE MORVAN.


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